La biblio de Bérangère : en passant par le Zen…
Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc, Eugen Herrigel, éd. Dervy, 1998
Dans cet admirable petit livre, M. Herrigel, philosophe allemand qui est venu au Japon et s’est abonné au tir à l’arc pour arriver à comprendre le Zen, donne de sa propre expérience un récit qui nous éclaire. Un des caractères qui nous frappent le plus dans l’exercice du tir à l’arc, et en fait de tous les arts tels qu’on les étudie au Japon, c’est qu’on n’en attend pas des jouissances uniquement esthétiques, mais qu’on y voit un moyen de former le mental, et même de le mettre en contact avec la réalité ultime.
Un prof heureux peut changer le monde, Thich Nhat Hanh, éd. Belfond, 2018
Un livre événement : le premier manuel de méditation destiné aux enseignants et appliqué au milieu éducatif.
Dans une société en perpétuelle mutation, où tout va de plus en plus vite, l’enseignement et l’éducation sont devenus des enjeux cruciaux. Comment transmettre ? Comment aider les nouvelles générations à transformer le monde de demain ?
À ces défis colossaux, la pratique de la pleine conscience apporte une réponse à la fois simple et précieuse.
Pensé par Thich Nhat Hanh, le grand maître du bouddhisme, et les éducateurs du Village des Pruniers, composé d’exercices de méditation faciles à suivre, de conseils, de propositions d’activités, ce manuel guidera les enseignants dans leur pratique de la pleine conscience, au sein de leur propre vie, mais aussi dans leur classe et auprès de leurs élèves.
Lumineux et inspirant, cet ouvrage ouvre la voie vers une éducation bienveillante et heureuse, et vers un monde meilleur.
Miroirs de la musique, François Sabatier, éd. Fayard, 1998
Reflet de son époque avec ses modes, ses répulsions ou ses prédilections, la musique est en même temps le miroir des autres arts avec lesquels elle forme un chœur unique et harmonieux.
Aussi, à côté d’Histoires de la musique, de l’art ou de la littérature retraçant parallèlement et de façon plus ou moins cloisonnée le parcours de chacune de ces disciplines, cet ouvrage aborde pour sa part le phénomène artistique dans sa globalité et tente d’éclairer de la sorte l’évolution de la musique à la lumière de son environnement artistique et littéraire.
Couvrant la période qui s’étend de 1400 à 1800, ce premier tome s’articule autour de ces immenses mouvements artistiques que suscitent la Renaissance, la Baroque et les Lumières.
Quelles parentés unissent rhétorique et musique? N’existe-t-il pas de sensibles similitudes entre les formules de la fable, du conte ou de la lettre et celles des pièces de clavecin à titre de Couperin ou de Rameau? L’architecture classique n’obéit-elle pas aux mêmes lois de symétrie que certaines formes musicales? La manière expressive du Caravage ne trouve-t-elle pas son équivalent chez Monteverdi? Quelles affinités entre l’art de Léonard de Vinci et celui de Josquin des Prés, entre l’univers de Tiepolo et celui de Vivaldi?
Telles sont quelques-unes des mises en perspective que propose ce premier volet d’un ensemble de deux volumes qui pose un regard synthétique sur les aventures croisées de la musique, de la littérature et des beaux-arts.
Progresser plus vite au piano – Guide complet de l’efficacité du travail pianistique, Johann Pupetto, éd. Héliantia, 2014
Sous l’angle de l’efficacité, ce livre aborde tous les domaines de la maîtrise du piano : technique, interprétation, déchiffrage, choix des œuvres d’étude, etc. Il permettra à chacun de se forger une méthode de travail solide et sans failles.
L’ouvrage répond aux questions des pianistes, que ce soit le débutant qui se demande comment régler la hauteur de son siège, l’amateur peinant à réaliser un trille avec le cinquième doigt, ou encore le musicien expérimenté, arrêté devant la vélocité d’un mouvement en tierces.
Considéré comme une nouvelle référence dans le monde pianistique, ce guide a été préfacé par le pianiste émérite Gérard Parmentier. (Directeur de la musique à la Comédie Française, Pianiste de l’Opéra de Paris, enseignant au CNSM de Paris, etc.)
Sans se contenter d’évoquer des faits connus, le livre apporte une réelle valeur ajoutée. Il traite notamment de thèmes rarement approfondis : psychologie, écoute et conscience de soi, écriture et improvisation. En considérant toujours ces sujets du point de vue de l’efficacité, l’auteur ne s’éloigne jamais d’une visée artistique.
Progresser plus vite au piano fournit un grand nombre de clés pour s’affranchir des limitations, et profiter au maximum de ses investissements dans la pratique musicale.
L’efficacité du travail est une question essentielle, d’autant plus quand on connaît l’ampleur et la multiplicité des domaines englobés par les arts pianistiques.
La leçon de musique d’Yvonne Lefébure, Yvette Carbou, éd. Van de Velde, 1995
La musique française du XXe siècle est jalonnée d’hommes et de femmes qui ont forgé son identité et son originalité. Marcel Moyse, Alfred Cortot, Pierre Monteux, Nadia Boulanger, Marguerite Long, pour ne citer que ceux-là, font partie de ces compositeurs, instrumentistes ou grands professeurs et, parmi eux, bien sûr, Yvonne Lefébure. Elle a marqué la pensée musicale française de l’empreinte de son intelligence exceptionnelle, doublée d’une personnalité vive et généreuse.
Dans cet ouvrage, Yvette Carbou, qui a eu le privilège de travailler avec Yvonne Lefébure lors des derniers enregistrements, à la fin de sa vie, a sélectionné les meilleurs écrits issus de ses fameux cours d’interprétation et des émissions radio et télédiffusées. Ce témoignage unique sera une aide précieuse pour tous les mélomanes et interprètes qui pourront ainsi mieux appréhender l’esprit de l’interprétation et de la pédagogie pianistiques de l’école française.
Le pianiste réconcilié – Comportements pianistiques revus par la sophrologie, Marie-Claude Gomila-Bonifacio, éd. Gomila, 20210
Confronté à la complexité du déchiffrage, aux difficultés de la technique instrumentale, aux subtilités de l’inspiration musicale ainsi qu’au trac, le pianiste développe inconsciemment un état de stress négatif qui, par voie de conséquence, l’entraîne inéluctablement et progressivement à rompre avec son être supérieur,. Dans son ouvrage « le pianiste réconcilié », Marie-Claude Gomila-Bonifacio, professeur de piano et sophrologue, met en lumière le potentiel énergétique, corporel et mental du musicien afin de le réconcilier avec l’attitude juste, la pensée constructive et positive, l’équilibre et l’harmonie qui le libéreront définitivement de ses propres conflits et luttes intérieures.
Le style Classique – Haydn, Mozart, Beethoven, éd. Gallimard, 2000
Charles Rosen, pianiste américain de renommée internationale et de culture européenne, s’est proposé de repenser entièrement la notion controversée de style musical classique. À partir d’un examen détaillé des symphonies et quatuors à cordes de Haydn, des concertos, quintettes et opéras de Mozart, enfin des sonates pour piano de Beethoven, il montre qu’une même tension dramatique est au cœur de toutes ces œuvres et en vient à définir le style classique comme « la résolution symétrique de forces opposées ». Une grande sensibilité aux hommes double l’analyse formelle. En Haydn se mêlent l’innocence pastorale, l’humour, la lucidité et une joyeuse énergie ; tandis que Mozart nous apparaît dans cette séduction qui relie subversivement la pensée révolutionnaire et l’érotisme.
Les Sonates pour piano de Beethoven, Charles Rosen, éd. Gallimard, 2007
Avec ses trente-deux sonates pour piano, Beethoven a livré l’un des corpus d’œuvres les plus importants de toute l’histoire de la musique. Composées sur plusieurs décennies, elles étaient destinées, chose tout à fait inhabituelle, à l’exécution privée comme publique. Le pianiste et musicologue érudit Charles Rosen en fournit ici un guide concis à l’attention des pianistes amateurs et professionnels, mais aussi de ceux qui, sans la pratiquer, écoutent la musique en connaisseurs. Situant d’abord les sonates dans leur contexte, il analyse ensuite leurs principes formels sous-jacents : la forme sonate, le phrasé, le tempo, l’utilisation de la pédale, les limites du clavier au temps de Beethoven. Chacune d’entre elles fait alors l’objet d’une étude à part, appuyée sur des exemples extraits des partitions d’origine : depuis celles de 1790, auxquelles le jeune compositeur a dû sa célébrité, jusqu’aux chefs-d’œuvre des années 1810 destinés aux grands concerts publics, pour finir par la dernière sonate en do mineur, opus 111, de 1822. Le disque joint, enregistré par Charles Rosen, vient étayer son propos avec des passages significatifs de ces sonates et d’autres provenant d’œuvres de Mozart, de Haydn et de Schubert.